Naslov
Structures démographiques, nationalités et territoires en ex-Yougoslavie (1945-1990)
(Demographic structures, nationalities and territories in the former Yugoslavia (1945-1990))

Autori
Mrdjen, Snježana

Vrsta, podvrsta i kategorija rada
Ocjenski radovi, doktorska disertacija

Fakultet
Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales

Mjesto
Paris, Francuska

Datum
10.04

Godina
2000

Stranica
423

Mentor
Hervé Le Bras

Ključne riječi
Ex-Yougoslavie, nationalité, recensements de population, groupe ethniques, mariage mixte, fécondité, mortalité infantile, alphabétisation, histoire, religion, langues
(Former Yugoslavia, nationality, population censuses, ethnic groups, mixed marriage, fertility, infant mortality, literacy, history, religion, languages)

Sažetak
La problématique de ce travail concerne les processus d’intégration des groupes ethnoculturels en Yougoslavie, qui sont observés à travers les mariages mixtes et la nationalité des enfants issus de ces mariages, d’un côté, et les indicateurs démographiques de l’autre. L’époque observée est celle de la Yougoslavie socialiste, avec des aperçus sur des périodes antérieures. Les analyses sont basées sur les résultats des recensements de la population intervenus entre 1948 et 1991 et les données des statistiques vitales de la période 1950-1990. Au centre de la recherche se trouvent les nationalités yougoslaves numériquement les plus fortes. Etant donné les caractéristiques de la catégorie de nationalité en Yougoslavie - car l’appartenance nationale relevait du libre choix des individus et par conséquent était susceptible de changer - un chapitre est consacré à cette question, c’est-à-dire au traitement et à la terminologie des nationalités et groupes ethniques dans les recensements. La problématique de la Macédoine a également été traitée à part, ou plutôt celle des Macédoniens (Etat et nationalité), dont l’existence, après la dissolution de la Yougoslavie, a causé beaucoup de soucis, surtout aux pays voisins. L’analyse des mariages mixtes, qui est très détaillée (faite à l’aide de trois différentes méthodes statistiques, elle décrit l’évolution et la structure ethnique des mariages mixtes à l’intérieur de chaque république), a démenti le mythe d’un grand mélange de populations qui aurait eu lieu en Yougoslavie et en particulier en Bosnie et en Herzégovine, en montrant que les mariages étaient contractés avant tout entre nationalités culturellement proches. Une question inséparable est celle de la transmission de la nationalité aux enfants des couples mixtes, la réponse à laquelle serait, selon les résultats, que dans la plupart des cas, les enfants choisissaient la nationalité de leur père. L’analyse des structures démographiques (fécondité, mortalité infantile, naissances hors mariages, alphabétisation et taille des familles) a une composante temporelle et une composante spatiale. Cette dernière est basée sur trois niveaux d’observation : ceux de la république, de la nationalité et de la commune (niveau très fin), et chacun apporte des résultats et des conclusions différents. Le but de l’analyse démographique était d’établir quelles sont les différences dans les comportements des groupes nationaux, et ce qui parmi elles relève de l’appartenance ethnique, à la différence de ce qui tient à d’autres facteurs (économiques et sociaux). Une généralisation des résultats montre que ces différences reflètent parfois des différences régionales, et parfois expriment le fait d’appartenance à tel ou tel groupe ethnique dont les caractéristiques culturelles et religieuses ont conditionné le statut de la femme et par voie de conséquence les caractéristiques démographiques du groupe. Dans l’espace géographique, on constate la permanence de la frontière nord-sud, ce qui rappelle clairement que dans le passé, l’espace yougoslave était divisé entre différents empires. La conclusion principale de ce travail, basée sur les deux principaux versants de la recherche (les mariages mixtes et la nationalité des enfants qui en sont issus, et les comportements démographiques), révèle que, dans le sens démographique, il s’est produit une certaine homogénéisation de l’espace yougoslave, lorsqu’on le compare à ce qu’il était lors de sa constitution. Cependant, en ce qui concerne la vie commune et la cohabitation des nationalités, les peuples yougoslaves ont montré qu’ils n’avaient pas été capables de surmonter leur sentiment d’appartenance à des groupes ethniques particuliers (ou nationalités), excepté une seule partie de la population (personnes nées entre 1948 et 1956) qui se déclarait “ yougoslave ” et qui en fait représentait “ l’union de diversités ” yougoslaves. Mais pour ce qui est de s’affirmer, ce groupe n’en a pas eu le temps.

Izvorni jezik
Fra

Znanstvena područja
Demografija, Interdisciplinarne društvene znanosti

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