Pregled bibliografske jedinice broj: 919882
L’utopie dans les romans antimodernistes de Jean Giono et l’intertexte nietzschéen
L’utopie dans les romans antimodernistes de Jean Giono et l’intertexte nietzschéen // Rencontres Jules Verne. Science, crises et utopies / Mustière, Philippe ; Fabre, Michel (ur.).
Nantes: Coiffard, 2013. str. 128-136 (predavanje, međunarodna recenzija, cjeloviti rad (in extenso), znanstveni)
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Naslov
L’utopie dans les romans antimodernistes de Jean Giono et l’intertexte nietzschéen
(Utopia in Jean Giono's antimodernist novels and Nietzschean intertextuality)
Autori
Ćurko, Daniela
Vrsta, podvrsta i kategorija rada
Radovi u zbornicima skupova, cjeloviti rad (in extenso), znanstveni
Izvornik
Rencontres Jules Verne. Science, crises et utopies
/ Mustière, Philippe ; Fabre, Michel - Nantes : Coiffard, 2013, 128-136
ISBN
978-2919339-22-8
Skup
Rencontres Jules Verne. Science, crises et utopies
Mjesto i datum
Nantes, Francuska, 22.11.2012. - 23.11.2012
Vrsta sudjelovanja
Predavanje
Vrsta recenzije
Međunarodna recenzija
Ključne riječi
Giono, Nietzsche, utopie, métaphysique, obéissance, danse, danseur, sexualité
(Giono, Nietzsche, utopia, metaphysics, obedience, danse, sexuality)
Sažetak
L’intervention propose la réflexion sur l’importance de l’intertexte nietzschéen pour l’utopie antimoderniste dans l’œuvre romanesque de Jean Giono. Nous situons d’abord le romancier dans le contexte européen de l’antimodernisme, courant littéraire qui se caractérise par le recours constant soit à l’utopie (notamment chez D.H.Lawrence), soit à la dystopie (l’exemple en est La Terre vaine, poème de T.S.Eliot). Chez Giono, l’utopie antimoderniste ne caractérise pas uniquement Que ma joie demeure, qui est le roman de l’utopie par excellence, mais elle peut être décelée en traces dans d’autres œuvres d’avant la Seconde guerre mondiale, et notamment dans Un de Baumugnes, et même, si on dépasse la dichotomie simplificatrice des « deux manières » de Giono, dans Noé et Le Moulin de Pologne, deux romans de Chroniques romanesques. Nous verrons que dans ces deux derniers romans cités, l’utopie s’inverse en dystopie. Étant donné que Friedrich Nietzsche est, avec Heidegger, principal penseur de l’antimodernisme, nous analysons comment l’intertexte nietzschéen dans l’œuvre romanesque de Jean Giono conditionne l’utopie antimoderniste. L’utopie antimoderniste s’appuie sur la critique nietzschéenne de la modernité – qui est la critique de ce que le philosophe nomme « la civilisation » (où le terme est restreint et a des connotations strictement négatives, et désigne « une modalité spécifique de l’organisation axiologique des communautés humaines » (Wotling, 2001, p. 17) et qui, selon Nietzsche, étouffe et brise des affects puissants. D’où découle d’abord l’image négative de la ville et notamment de la grande ville, la valorisation de la vie paysanne et des paysans et la valorisation de la sexualité et du corps. Par ce dernier trait, très important chez le Giono de Que ma joie demeure et de Noé, Giono s’approche d’avantage de D.H.Lawrence, le romancier anglais lui-même profondément influencé par Nietzsche et dont l’utopie donne la place centrale à la sexualité. Chez Giono, l’utopie antimoderniste se distingue, mis à part les traits déjà évoqués, par la mise en valeur du concept nietzschéen de l’obéissance, corollaire d’un des termes clé de la métaphysique nietzschénne qui est ’la volonté de puissance’ et par le recours dans la description de l’espace à la métaphore de la danse et du danseur, où l’image de la danse est elle aussi conditionnée par le sens qu’elle a dans la métaphysique de Nietzsche.
Izvorni jezik
Fra
Znanstvena područja
Filozofija, Književnost
Napomena
Rad je u zborniku objavljen kao cjelovit rad.