Pregled bibliografske jedinice broj: 872791
Strossmayer et l’Union des Églises: les buts et les moyens
Strossmayer et l’Union des Églises: les buts et les moyens // Colloque A l’occasion de bicentenaire de la naissance de l’évêque Josip Juraj Strossmayer (1815-1905)
Pariz, Francuska, 2015. (pozvano predavanje, nije recenziran, neobjavljeni rad, znanstveni)
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Naslov
Strossmayer et l’Union des Églises: les buts et les moyens
(Strossmayer and the Church Unity: Objectives and Means)
Autori
Slišković, Slavko ; Biočić, Ana
Vrsta, podvrsta i kategorija rada
Sažeci sa skupova, neobjavljeni rad, znanstveni
Skup
Colloque A l’occasion de bicentenaire de la naissance de l’évêque Josip Juraj Strossmayer (1815-1905)
Mjesto i datum
Pariz, Francuska, 05.11.2015
Vrsta sudjelovanja
Pozvano predavanje
Vrsta recenzije
Nije recenziran
Ključne riječi
Josip Juraj Strossmayer, l’Union des Églises, l'histoire ecclésiastique
(Josip Juraj Strossmayer, Church Unity, Church history)
Sažetak
En 1850, Josip Juraj Strossmayer (1815-1905) arrive à la tête d’un évêché dont le territoire se situe à la jonction du catholicisme, de l’orthodoxie et de l’Islam, et il y restera pendant le demi siècle suivant et même au-delà. Alors qu’il considérait l’Islam comme un corps étranger à l’organisme vivant des peuples européens, il estimait que l’orthodoxie faisait partie de la même foi chrétienne. A bien des égards en avance sur son temps, et à la différence de la plupart de ses contemporains au sein de la hiérarchie de l’Eglise catholique, il ne considérait pas les orthodoxes comme hérétiques (hétérodoxes), mais seulement comme schismatiques (séparés) par rapport à l’unité romaine. Même cette séparation, il ne l’imputait pas aux peuples slaves orthodoxes, mais aux circonstances historiques de leur conversion, dues à Byzance. C’est pourquoi l’unité possible des orthodoxes slaves avec les successeurs de Pierre était plutôt de nature juridique qu’idéologique. En outre, il pensait que le riche patrimoine de la chrétienté orientale apporterait une nouvelle impulsion à la vie spirituelle quelque peu anémique de l’Occident, alors que les intermédiaires directs de la tradition orthodoxe en Europe devraient être les Slaves du Sud. Pour vaincre leur crainte de la latinisation et les convaincre de la possibilité de parvenir à une unité parfaite tout en préservant la singularité de la pratique liturgique et des coutumes de l’Eglise orientale, selon Strossmayer il fallait miser sur le patrimoine glagolitique, qui pendant tout un millénaire a permis aux Croates d’être le seul peuple catholique à posséder une liturgie en langue propre. C’est dans ce but qu’il a voulu renforcer les structures de l’Eglise catholique dans l’espace sud slave, garantir par des concordats son statut juridique en privilégiant le glagolitique dans tous ces pays, pour parvenir progressivement à la conclusion d’unions des églises nationales orthodoxes particulières avec l’Eglise universelle romaine. Dans ce but qui était incontestablement et d’abord d’ordre religieux, l’évêque Strossmayer voyait aussi un moyen d’ordre politique. Cependant, instruit par l’expérience des rapports politiques entre Croates et Serbes, Polonais et Russes, et en général entre peuples catholiques et orthodoxes, il tenait la désunion confessionnelle pour l’une des entraves majeures au rapprochement politique mutuel des Slaves, alors qu’une religion unique faciliterait leur coopération politique, qui favoriserait avant tout leur propre prospérité et leur homogénéisation, tout en contribuant aussi à la stabilité de toute l’Europe. La coopération mutuelle était particulièrement importante en ce qui concerne l’accès à la libération nationale et l’affirmation étatique des peuples slaves du sud, alors qu’il envisageait le contexte européen plus large en le ramenant à une perspective simplificatrice mais visionnaire, celle de trois groupes humains, les Germains, les Slaves et les Latins, dont la meilleure organisation empêcherait la domination des uns sur les autres, tout en permettant une coopération de meilleure qualité. C’est ainsi que l’action de Strossmayer sur le terrain religieux avait aussi une motivation politique, qui transparaît nettement dans sa devise épiscopale : «Tout pour la foi et la patrie».
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