Naslov
Le jaune, le violet et le vert. Les couleurs et le sens dans l’œuvre romanesque de Jean Giono
(The yellow, the violet and the green. Colors and sens in Jean Giono's novels)

Autori
Ćurko, Daniela

Vrsta, podvrsta i kategorija rada
Radovi u zbornicima skupova, cjeloviti rad (in extenso), znanstveni

Izvornik
Franconstraste. L'affectivité et la subjectivité dans le langage / Pavelin Lešić, Bogdanka - Mons : Colorado Independent Publishers Association (CIPA), 2014, 391-398

ISBN
978-2-930200-28-6

Skup
L'affectivité et la subjectivité dans le langage

Mjesto i datum
Zagreb, Hrvatska, 11.04.2013. - 13.04.2013

Vrsta sudjelovanja
Predavanje

Vrsta recenzije
Međunarodna recenzija

Ključne riječi
Giono, couleurs, sens, Nietzsche, civilisation, affects, instincts
(Giono, colors, sens, Nietzsche, civilization, instincts, affects)

Sažetak
L’objet de notre article était d’étudier les significations symboliques du violet, du vert et du jaune dans la description de l’espace dans les romans gioniens, notamment ceux d’avant la Seconde Guerre Mondiale. Le cadre limité de l’article nous a contraint à orienter notre étude vers les sens que peut révéler l’intertextualité philosophique de la métaphysique et de l’esthétique de Nietzsche dont l’impact est primordial dans l’œuvre du romancier à cette époque. Nous avons ainsi relevé que le sens du violet est proche du celui du vert sombre, en ceci que les deux couleurs sont employées dans la représentation de la dystopie inspirée par la critique de notre civilisation faite par Nietzsche. Cette critique est déjà implicite dans le sens négatif que le philosophe accorde au terme de civilisation. Le vert et le violet deviennent chez Giono les couleurs de l’espace où se déploie, ou plutôt où sévit la civilisation : l’homme y est dénaturé, malade, et décadent, ce qui est la conséquence directe du dressage, mode de traitement des affects qui les affaiblit. Bref, c’est le monde où vivent ce que Nietzsche a appelé les « contempteurs du corps », ceux qui ne valorisent ni le corps, ni les instincts, ni la pensée du corps. Le jaune est une couleur qui reste ambivalente. Pourtant, sa nuance dorée a une valeur positive, puisque la couleur s’inscrit dans l’idéal dionysiaque : c’est la couleur d’une fin joyeuse et toute en beauté, puisqu’elle accompagne les suicides ou les mises à mort qui sont autant la conséquence du travail souterrain d’un désir de mort inconscient (dans le cas de Gagou) ou subconscient (dans de cas de Bobi), ou même d’un désir de mort pleinement assumé et conscient, tel celui de Langlois, avant de devenir, pour tous les personnages, la réalisation de l’idéal dionysiaque de se fondre avec l’Un-primordial, de retrouver l’unité avec l’Univers, l’unité perdue par l’individuation. Et, dans le cas de Langlois, dont le double noir M.V. aima tant le mobilier et les objets d’art et de culte en or, la mort, transformée en un superbe feu d‘artifice, est également la mise en œuvre de la pensée de Nietzsche, pensée que Giono a fait sienne ici, et selon laquelle seul l’art justifie le Monde et l’existence.

Izvorni jezik
Fra

Znanstvena područja
Filozofija, Književnost

Napomena
Rad je u zborniku objavljen kao cjelovit rad.

POVEZANOST RADA