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Dialogue Gothique-Renaissance dans l'architecture ragusaine des XVe et XVIe siècles

Dans l’architecture ragusaine, la coexistence du gothique et de la Renaissance persiste pendant une longue période. Ce serait vers 1440 qu’ Onofrio di Giordano della Cava a exécuté sur le Palais des Recteurs les arcades en plein-cintre au rez-de-chaussée surmontées de fenêtres à arc brisé au premier étage. L’édifice public le plus important de la ville fut un modèle de référence aux XVe et XVIe siècles.. Nombre de maisons de la seconde moitié du XVe siècle révèlent que le choix de l’un ou de l’autre langage respecte certains règles : les grandes fenêtres à arc brisé occupent les étages supérieures qui abritent les salles, les fenêtres rectangulaires à chambranle mouluré, n’occupent que les étages inférieures ou les façades latérales. Les années vingts du XVIe siècle représentent l’apogée de ce procédé. Le palais de la nouvelle douane (Divona), et deux villas suburbaines, l’une de Petar de Sorgo et l’autre de Miho de Bona reprennent la solution conçu au palais des Recteurs : un rez-de-chaussée Renaissance et un étage noble gothique. Jusqu’au milieu du XVIe siècle, le style gothique occupe une place apparente, parcequ’il revêt une valeur symbolique, de statut, de tradition, de continuité. La juxtaposition des deux styles correspondait au goût de l’époque et exprimait un choix. Au cours des mêmes années, ont construit des édifices dans un langage exclusivement Renaissance ; il existait donc deux courants parallèles.

Dubrovnik; Gothique; Renaissance; l'architecture civile. modèles

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