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Saint Martin – martyr croate du XXe si&egrave ; cle

Dissensions politiques, conflits ethniques et intolérance religieuse, voil&agrave ; les fléaux qui s’ étaient abattus sur cette petite contrée qu’ est la Slavonie orientale, de tout temps victime des conquérants qui la ravageaient en violant les lieux du culte martinien, dont certains ont pu renaître de leurs cendres (Zaradija Kiš, 2004, pp. 196-199). L’ histoire s’ y reproduisit maintes fois aux yeux de millions d’ hommes, en leur enseignant que seule la force de la spiritualité humaine triomphe des guerres. Les églises détruites sont des blessures matérielles qui se cicatrisent, mais les blessures spirituelles sont éternelles. En blessant leurs sanctuaires, on blesse le culte m&ecirc ; me des saints. En martyrisant la religion, on la pousse &agrave ; se relever, car elle est en m&ecirc ; me temps la foi de l’ homme en la Vie sur son sol natal. Le culte martinien fait ressortir mieux qu’ aucun autre l’ opposition entre haine et tolérance, et ce dans une région historiquement et politiquement des plus incompréhensibles, en défendant une époque o&ugrave ; saint Martin n’ apparaît pas seulement comme l’ apôtre des Gaules, mais encore comme le champion spirituel de l’ Europe catholique.

Saint Martin; martyr; Cratie; Vukovar; Svinjarevci; Beli Manastir

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